Alors que le premier vrai passage dans les dunes a causé quelques problèmes pour certains hier, aujourd’hui il fallait être vigilant et ne pas refaire les mêmes erreurs sur une spéciale variée mais encore plus sablonneuse. De quoi continuer de monter en puissance au milieu de la compétition qui réserve encore de belles surprises aux concurrents…
Avec un départ à 8h30 pour les motos qui ont ouvert la piste sous un soleil de plomb, il ne fallait pas traîner d’entrée dans les dunes. Déjà très mou la veille en fin de matinée, le sable a encore donner du fil à retordre aux concurrents ce mercredi. 310 kilomètres de spéciale dans un décors toujours plus varié avec une grande partie des dunes de l’Erg Chegaga, l’oued sablonneux (fesh-fesh) de M’Hamid, la montée d’un col raide style volcan et 100 kilomètres de plaines de sable larges et rapides sur le Hamada jusqu’à l’arrivée.
Un étape où le ravitaillement traditionnel de Jeanne Duson a fait un bien fou après 180 kilomètres de course et le plus gros de l’étape. « Le sable est moins mou qu’hier mais je me suis un peu perdu dans les dunes, ça fait du bien de pouvoir souffler un peu », Maikel Smits (NED - KTM/Van Eerd Racing) a savouré les 20 minutes de pause obligatoire où il a déguster un sandwich au saumon et une petite douche à l’eau proposés par l’organisation. Le Français Duong Nguyen Khoa (KTM/Piboules Racing) a lui aussi savourer de se poser quelques instants à l’ombre avec une boisson bien fraîche avant de repartir tout droit sur une piste caillouteuse.
Une journée particulièrement longue et éprouvante pour les pilotes moto à mi-parcours de la course.
« La voiture est vraiment solide, elle a formidablement tenue ! ». Jean-Michel Polato était agréablement surpris d’être venu à bout de cette étape sans aucun soucis alors qu’avec son pilote Jean-Pascal Besson (Toyota/Rallye Raid Concept) ils n’ont pas ménagé leur monture. Même les mécaniciens étaient satisfaits de la prestation des vainqueurs du jour en faisant un check-up du véhicule sans mauvaise surprise. L’équipage français a brillamment remporté l’étape du jour en 5h10mn41sec. Même si le sable a compliqué un peu les choses, le reste de la journée s’est très bien déroulée pour le duo, une navigation parfaite et des parties roulantes comme ils les aiment leur ont permis de s’imposer pour leur première collaboration ensemble sur le Morocco Desert Challenge.
Chez les SSV, Philippe Pinchedez et Yves Clair (Can-Am/Pinch Racing) signe le meilleur chrono de l’étape, ils terminent 11min44sec derrière leur compatriote en 4x4 et prennent ainsi la 4ème place au classement auto du jour. Malgré un soucis de variateur qui les a empêché de dépasser les 100 km/h, le team français a très bien géré la spéciale et compte bien venir à bout du problème mécanique pour accélérer dans le reste de la compétition.
Une journée beaucoup plus compliquée pour les Belges Stéphane Henrard et Gatien Du Bois (Dunbee/Henrard Racing) qui perdent leur place de leader à cause d’un soucis mécanique à 100 kilomètres de l’arrivée. Impossible de réparé sur la piste mais l’équipage à pu être tracté jusqu’à l’arrivée et perd 3 places au général au dépend des portugais Paulo Ferreira et Jorge Monteiro (Toyota/PRF).
Ales Loprais et son équipe a encore prouvé qu’il fallait compter sur eux en haut du classement des camions. Les Tchèques remportent leur 2ème étape d’affilée en 5h12mn30sec, juste 2 minutes de plus que la première voiture et 15 minutes de moins que son poursuivant Martin Van Den Brink (Renault/Mammoet Rally Sport). Ales Loprais creuse ainsi l’écart au classement général avec 35 minutes d’avance l’équipage hollandais.
Chez les motos, le Portugais Mario Patrao (KTM/Credito Agricola KTM Bahco) confirme également son statut de leader. Il termine 40 minutes devant le français Duong Nguyen Khoa (KTM/Piboules Racing) et 43 minutes devant Maikel Smits (KTM/Van Eerd Racing). Il s’envole désormais avec près d’une heure d’avance sur le Hollandais.
Une spéciale qui a fait également quelques dégâts chez 2 équipages : le Belge Kim De Rycker (Can-Am/DR Motors) et le Hollandais Peter Versluis (MAN/EVM Rally Team) ont dû être amené à l’hôpital. Pour d’autres, c’est une nuit dans les dunes qui les attend, avec tous les camions balais remplis, il sera impossible de ramener tous les participants au bivouac dans la soirée, les moins chanceux n’arriveront que dans la matinée et devront sans doute faire l’impasse sur la prochaine étape.
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